Synthèse : Le Grenelle de l'environnement comporte un ambitieux plan de report modal pour porter la part de fret ferroviaire à 25% d'ici 2022 contre 14% actuellement. Ce mode de transport émet 3 à 4 fois moins de CO2 que le routier et de moindres nuisances associées. Pour atteindre cet objectif, le gouvernement a annoncé dernièrement que 7 milliards d'euros devraient être mobilisés pour financer de nouvelles infrastructures telles que : - les accès portuaires (actuellement desservis par camion à 92%) et aéroportuaires
- les contournements des grandes agglomérations
- un service à grande vitesse
- le développement du combiné
Enfin, les régions devront limiter les lignes TER à faible remplissage pour faire de la place au fret. C'est un pari de taille, à l'heure où les volumes transportés sur rail n'ont jamais été aussi faibles. De plus, la situation actuelle et les projets peuvent paraître décalés : Le très critiqué service de messagerie SNCF (retard, augmentation de tarifs, manque de régularité
) est aussi le poids mort de la branche fret. La SNCF envisage de diminuer ce service de plus de moitié et pourrait même le privatiser ou le "filialiser". Cependant son maintien est nécessaire, car la suppression de 2/3 des wagons isolés signifierait plusieurs milliers de camions supplémentaires sur les routes
Les investissements de l'Etat devraient porter principalement en faveur du train complet sur longue distance (actuellement assuré à 14% par des opérateurs privés), car c'est la piste la plus compétitive vis-à-vis de la route. Cette option, fiable et rentable pour les usagers, nécessitera néanmoins des investissements privés et une profonde réorganisation de la chaîne d'approvisionnement traditionnelle. En France, contrairement à l'Allemagne, les entreprises n'ont pas été localisées le long des voies ferrées. A l'avenir, il sera nécessaire de prendre cet élément en compte, par exemple lors des délivrances de permis de construire. | |