| Synthèse : La filiale française d'un ascensoriste américain, leader mondial dans son secteur, vient de rentrer dans l'œil du cyclone par le biais d'un de ses sous-traitants, accusé d'avoir fait fabriquer en Inde et importé dans l'UE des pièces métalliques radioactives : un manque de rigueur dans la gestion de la chaîne de fabrication qui risque d'avoir des conséquences dévastatrices sur les sociétés reconnues fautives !
Car, même si le risque sanitaire pour les utilisateurs semble être écarté, l'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) a mis en demeure l'entreprise concernée de démonter et de détruire à ses frais l'intégralité des pièces métalliques incriminées dans les conditions de sécurité requises.
Par ailleurs, l'Etat français lui-même envisagerait de porter plainte pour introduction illégale de matériaux radioactifs et mise en danger de la population contre le fabricant d'ascenseur, et/ou son sous-traitant français donneur d'ordre auprès des fournisseurs indiens ... | |
Avis de l'expert : Ce dossier est un cas typique de chaîne de fabrication non maîtrisée. Les responsables se défendent d'ailleurs en invoquant l'ignorance pour justifier de leur bonne foi … Grossière erreur ! Aujourd'hui, ce type d'argument ne peut en aucun cas être entendu comme une défense mais, au contraire, comme l'aveu d'une incompétence majeure.
Et pourtant, des cas similaires ont déjà été répertoriés aux Etats-Unis et en Europe, notamment concernant des courroies et certaines mécaniques fabriquées en Inde avec du cobalt radioactif.
Ce dossier aura sans nul doute des conséquences graves pour le fabricant d'ascenseurs : importantes répercussions financières (opérations de désinstallation et de destruction de matériel radioactif), risque d'éventuelles sanctions "pour l'exemple" de la part de l'Etat français et impact désastreux sur l'image de marque des sociétés impliquées ... l'addition sera lourde !
Alors que les réglementations REACH et Opérateur Economique Agréé (OEA) impliquent de plus en plus fortement la responsabilité des donneurs d'ordre, ce cas nous rappelle que le contexte du commerce international à fortement évolué ces dernières années. Quelques points importants qu'il nous paraît utile de remettre en perspective :
- Délocaliser ou sourcer dans les pays à bas coûts nécessite une rigueur d'organisation et des moyens de contrôle accrus.
- Le fait même de signer un bon de commande ou de commanditer l'importation d'un produit, quelque soit son origine, établit un lien direct de responsabilité pour le donneur d'ordre sur l'ensemble de la chaîne de fabrication.
- Les dispositifs techniques, administratifs et règlementaires, notamment européens, de contrôle et de régulation des flux internationaux de marchandises sont entrés dans une phase opérationnelle : les anomalies sont rapidement détectées, les contournements sont de plus en plus difficiles et, à bien des égards, proprement suicidaires.
- Dans ce genre d'affaire, la médiatisation à large échelle est quasiment assurée : attention à la casse pour l'image de marque auprès des clients et partenaires !
ACTE International accompagne les entreprises dans l'évaluation des risques, le diagnostic et l'optimisation de leurs chaînes d'approvisionnement : n'hésitez pas à contacter nos experts !
 Formations ACTE International sur cette thématique :
"Mode opératoire de l'acheteur international"
Public : Directeurs généraux et achats, DAF
Durée : 2 journées Intervenant(e) : Anne LE ROLLAND
Sessions : 13-14/11/08 > VOIRON | 27-28/11/08 > PARIS
"Operateur Economique Agrée (OEA) : quand, pourquoi et comment ?"
Public : Directeurs généraux et achats, DAF
Durée : 1 journée Intervenant(e) : Didier LE GRAS
Sessions : sur demande
"Gérer les flux internationaux en tant qu'Opérateur Economique Agréé (OEA)"
Public : Responsables et assistants import, export, logistique, douane
Durée : 1 journée Intervenant(e) : Didier LE GRAS
Sessions : sur demande
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