 | Atmosphère Internationale la lettre de veille stratégique du commerce international
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La Russie de nouveau face à la tempête ... |
| Synthèse : Si des signes de reprise économique se manifestent aux Etats-Unis et au sein de l'UE, la Russie ne peut en dire autant avec une chute de 10,9% de son PIB au deuxième trimestre 2009. Ce chiffre préoccupant est la conséquence directe de la fuite massive de capitaux depuis le dernier trimestre 2008 (130 milliards de dollars), avec toutefois un léger ralentissement de l'hémorragie en 2009 (30 milliards de dollars au premier semestre). Le manque de fonds disponibles génère un problème de capacité bancaire qui a des effets très négatifs sur l'ensemble de l'économie du pays. D'autre part, toutes les activités bancaires de prêts aux particuliers et aux entreprises sont toujours gelées en Russie. |
| Avis de l'expert : Où sont les résultats des 10 dernières années de croissance fulgurante ? Loin, très loin. Contrairement aux autres pays exportateurs de pétrole, la Russie ne bénéficie pas actuellement du regain de demande pour les matières premières énergétiques. En conséquence, le rouble continue de baisser, ce qui oblige la banque centrale Russe à défendre la monnaie nationale par des ventes successives de devises. Elle a d'ailleurs liquidé récemment 800 millions USD en l'espace de deux jours ... Cette passe très difficile au plan économique a obligatoirement des répercussions à l'échelle mondiale. Fidéle à elle-même dans ce genre de situation, la Russie tente de compenser sa fragilité économique par une activité politique plus intense et plus incisive, quitte à générer des tensions supplémentaires et créer des brèches dans la stabilité politique mondiale. Sa stratégie de relance risque même de s'opposer aux directives du dernier sommet du G20. Il faut toutefois espérer que la deuxième partie du plan anticrise du gouvernement russe commence à produire ses effets durant le second semestre 2009, avant que le navire ne commence à tanguer dangereusement : l'économie mondiale n'a définitivement pas les moyens de supporter l'effondrement économique d'un pays comme la Russie ! |
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