Synthèse : Le groupe américain Levi Strauss a récemment dévoilé, en association avec l'International Finance Corporation (IFC) de la Banque Mondiale, un programme inédit pour inciter les fournisseurs de sa chaîne d'approvisionnement à s'engager dans une course vertueuse vers une plus grande responsabilité sociétale : en échange de performances améliorées au niveau social, éthique et environnemental, les fournisseurs peuvent bénéficier du financement de l'IFC à des taux préférentiels.
Ces performances seront évaluées dans le cadre d'audits s'appuyant sur les lignes directrices du Code de Conduite RSE de la marque (Terms of Engagement), comme le non-recours au travail des enfants, au travail forcé, à des pratiques disciplinaires, le refus de la corruption, une rémunération équitable des salariés, le respect du temps de travail, la sécurité au travail, etc...
La compagnie américaine compte ainsi donner la possibilité aux petits fournisseurs des pays émergeants, en commençant par ceux d'Asie du Sud (Bangladesh et Pakistan), qui ont difficilement accès aux prêts bancaires pour financer leur développement et l'amélioration de leurs infrastructures de bénéficier du soutien d'un grand organisme financier international.
Outre les retombées bénéfiques concrètes pour les travailleurs et pour son image de marque auprès des consommateurs, Levi Strauss attend de cette démarche une amélioration de son bilan financier (Triple bottom line), par l'amélioration de la productivité des fournisseurs qui s'y seront engagés.
Si ce programme est un succès, attesté par le nombre d'entreprises signataires et par la mesure d'amélioration de leurs performances, l'IFC se dit prête à conclure d'autres partenariats dans le secteur du textile, ce qui contribuerait efficacement à l'évolution vertueuse du business model de cette industrie souvent pointée du doigt par les ONG. | Avis de l'expert : Il y a quelques années à peine, associer les mots "business", "finance" et "éthique" dans une même phrase pouvait paraitre incongru, tant les intérêts de ces différents domaines semblaient incompatibles...
Aujourd'hui, il existe de nombreux outils et organismes financiers qui s'appuient sur des critères de responsabilité sociale, éthique et environnementale : fonds d'investissement éthiques, fonds d'exclusion, activisme actionnarial, évaluation des agences de notation extra financières, indices boursiers éthiques (DJSI, FTSE4Good), "crowdfunding" éthique... auxquels vient aujourd'hui s'ajouter ce programme original imaginé par une grande entreprise du textile-habillement.
Au-delà des plus grosses sociétés qui ont l'obligation de publier des Rapports de Développement Durable s'appuyant sur des indicateurs de performance précis, les PME peuvent grandement améliorer leur visibilité sur leur marché en s'engageant activement dans une politique de RSE, et attirer ainsi de nouveaux investisseurs susceptibles de financer leur développement.
Si vous souhaitez améliorer votre attractivité et votre compétitivité en fédérant les forces vives de votre entreprise et tous les intervenants de votre chaîne d'approvisionnement, les experts en RSEE d'ACTE International peuvent vous accompagner dans l'élaboration de votre politique de responsabilité sociale, éthique et environnementale à l'international : contactez-nous !
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