Synthèse :
Les syndicats, CGT et Force Ouvrière en tête, manifestent
aujourd'hui leur opposition à la loi travail par un blocage
durable des ports et dépôts de carburant. Ils ne représentent
pourtant qu'une part minoritaire des travailleurs du secteur du transport
routier. Yves Fargues, président de l'Union des Entreprises
de Transport et de Logistique de France (TLF), regrette ce risque
de paralysie de l'économie dans lequel aucun poids lourd n'est
impliqué.
Le transport routier représente aujourd'hui 2/3 du transit
national de marchandises. Les mouvements de protestation de six des
huit raffineries françaises, le blocage des zones industrielles
et des ports français poussent la Fédération
Nationale des Transports Routiers (FNTR) au cri d'alarme du communiqué
de ce lundi 23 mai : " Si nous ne roulons pas
la France
s'arrêtera ".
Pourtant, le délégué-général de
TLF vient relativiser l'urgence : les transporteurs routiers possèdent
de conséquentes réserves de carburant, et des dépôts
sont régulièrement débloqués par les forces
de l'ordre, tels Cournon-d'Auvergne et Fos ce matin.
Une situation néanmoins inconfortable pour les routiers qui
pourraient bien finir par devoir s'approvisionner en carburant à
l'étranger : " allongements des parcours, attentes,
désorganisation de l'activité, envol des prix "
à la clé d'après les syndicats professionnels.
Le Ministre chargé des Transports, Alain Vidalies, insistait
hier pour sa part sur l'action gouvernementale visant à débloquer
dépôts de carburant et raffineries, et l'importance des
stocks français. Mais également sur l'enjeu logistique
que pose le problème de l'accès au stock, aggravé
par le déplacement constant des difficultés (fermeture
de stations-service,
) d'une région à une autre. |
|