 | Atmosphère Internationale la lettre de veille stratégique du commerce international
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Pays émergents : face à la crise, le BRIC dévoile ses faiblesses ... |
| Synthèse : Où en sont le Brésil, la Russie, l'Inde et la Chine, communément associés désormais sous l'acronyme "BRIC", réservoirs de croissance regardés avec envie toute l'année 2008 ? Tous les indicateurs y sont désormais en berne, dont certains très alarmants : La Chine, avec un indice de production manufacturière à son plus bas niveau historique (40.9 points), souffre de la baisse de la demande mondiale. Son taux de croissance 2009 est estimé à 7.5% selon la Banque Mondiale. Son plan de sauvegarde est basé sur son marché intérieur, mais la capacité de consommation des ménages chinois reste limitée en raison du niveau d'épargne nécessaire pour palier l'absence de système de retraite ou de santé. La Russie, prise à contrepied par la baisse brutale des matières premières et de l'énergie, devrait voir son taux de croissance limité à 1.5% en 2009 selon Morgan Stanley. Les mesures de baisses d'impôts déjà très bas ne devraient pas avoir les effets escomptés par le gouvernement russe, revenu en force pour sauver le secteur privé de la faillite. Le Brésil a lutté au dernier semestre 2008 pour éviter le décrochage de sa monnaie qui aura malgré tout dévissé de 34% depuis l'été face au dollar. Le géant de l'Amérique du Sud pourrait afficher une croissance de 2% en 2009. L'Inde enfin, subi très discrètement pour l'instant sa propre crise ENRON avec un risque de faillite de la quatrième SSII indienne, la SATYAM, pour fraude à la trésorerie malgré validation des comptes par Price Water House. Sous-traitant informatique du monde et détenteur des données confidentielles des plus grands groupes internationaux, l'Inde pourrait bien payer cher ce dérapage. |
| Avis de l'expert : Il est curieux de constater que le point commun entre les 4 cas est l'importante "mixité" des entreprises, frôlant parfois à la confusion des genres : En Inde les familles mènent la danse, tandis qu'en Chine les vieilles sociétés d'Etat côtoient les sociétés cotées en bourse à Hong Kong et les sociétés patrimoniales. En Russie, l'Etat est toujours prompt à étendre son influence pour se substituer au capital privé ... Un manque de transparence qui ne permet pas d'évaluer objectivement et équitablement les performances d'entreprises aux résultats et moyens financiers plus modestes, dont la gestion est cependant beaucoup plus saine et durable ! Après s'être pavanés sur leurs trésoreries et leurs marges hors du commun, force est de constater que les "poids lourds" du BRIC n'ont pas intégré les règles de bonne gouvernance dans leur culture d'entreprise ... Devrons-nous encore longtemps envier aux autres leurs fleurons fragiles plutôt que de soutenir la richesse, la variété et la solidité du tissu économique européen ? |
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