Synthèse : Selon les chiffres de 2016, les ports marocains se portent bien ! L'activité portuaire est portée par une hausse générale des importations et des exportations, favorisée par de bonnes performances industrielles et la réorganisation des flux sur les différents hubs maritimes du royaume. Les efforts des administrations marocaines pour industrialiser les zones portuaires accompagnent cette croissance. Le rapport 2016 de l'Agence National des Ports (ANP)*, organe d'autorité et de régulation du nouveau système portuaire marocain, fait état d'une dynamique à tous les niveaux : - Exportations des secteurs automobile (+11,5%), aéronautique (+14,6%), électronique, agroalimentaire, textile et cuir;
- Importations de biens d'équipement (+27,5%), des biens de consommation (+15,2%) et des produits alimentaires (+25%).
- Hausse du volume de cabotage (+200%) dans le port de Tanger Med, hissée par les hydrocarbures tandis que le trafic en transbordement explose, passant de 97 200 à 445 740 tonnes/an.
Il faut cependant noter qu'une part importante de la hausse de trafic enregistrée dans chaque port est liée à la redistribution des flux logistiques. Dans le secteur des hydrocarbures par exemple, l'arrêt de l'activité de raffinage à Mohammedia a boosté les importations d'hydrocarbures dans les différents ports de transit : Tanger Med (+35,7%), Jorf Lasfar (+29%), Agadir (+57,2%), etc...Au global, la hausse annuelle en 2016 n'est en réalité "que" de 4%. Cette progression un peu artificielle devra donc se consolider sur le moyen/long terme en profitant durablement de la reconfiguration des flux et de la restructuration des industries marocaines. De fait, de grands projets industriels éclosent actuellement de part et d'autre du littoral marocain. Tanger Med qui ne fait pas partie de l'ANP a vu naître 68 nouveaux projets industriels en 2016, et le 20 mars 2017, le Roi du Maroc assistait à la signature d'un mémorandum d'entente à Pékin qui lançait le projet de construction de la "Cité Mohammed VI Tanger Tech" : 2000 hectares mis à disposition de près de deux cents entreprises chinoises des secteurs automobile, aéronautique, électronique et textile. L'activité des ports de l'ANP est cependant encore fortement dépendante des importations de matériel dans le cadre des grands projets d'investissement au Maroc. * "Activité Portuaire 2016 : Un raffermissement des échanges quasi-généralisé" (ANP 2017) |