Synthèse : Au Canada, les vêtements en bambou sont appréciés des consommateurs, mais sont dans le collimateur des autorités ... Le nom évocateur de la plante a certainement contribué à la hausse prodigieuse des ventes. Mais pour les autorités, "bambou" n'est pas un nom approprié pour une fibre textile, à moins que celle-ci soit issue du broyage de la plante seule. Or, la plupart des textiles dits "en bambou", comportent en fait une fibre de viscose manufacturée selon des procédés chimiques, à partir du bois de bambou. En mars dernier, le Competition Bureau* a tranché : les produits textiles à base de bambou, fabriqués avant le 11 mars 2009 pourront être écoulés tels quels. Au-delà de cette date, tous les produits devront être étiquetés conformément à la règlementation (Guidance on Labelling Textile Articles Derived from Bamboo). En fonction des process de production de la fibre, le nouvel étiquetage comportera par exemple : 'cupro rayon', 'viscose rayon', 'lyocell'
La mention 'from bamboo' pourra figurer de façon secondaire. De plus, les allégations de performance ou d'écologie devront pouvoir être prouvées par des tests appropriés (du type 'naturally antibacterial', 'eco friendly'
). Pour vérifier la bonne application de ces règles, des contrôles sur le terrain débuteront à compter du 31 août, sur le territoire canadien. * Autorité canadienne en charge de la protection des marchés et des consommateurs | |