Synthèse : Le transport et la logistique restent à ce jour les mauvais élèves de la lutte contre les émissions de CO2. Les problématiques sont multiples : Les camions, quoique plus performants, sont toujours plus nombreux sur les routes. Le recours au fret aérien reste fréquent et retrouve même une certaine vigueur avec la baisse du prix du carburant. L'éclatement géographique des chaînes de fabrication fait exploser le compteur kilométrique des produits délocalisés. La gestion de stocks en flux tendus génère une noria de livraisons. Lors du dernier congrès de l'ASLOG (Association Française pour la Logistique), le thème de la logistique "verte" a été largement abordé. Sur l'aspect flux, il ne s'agit plus seulement de faire la promotion des modes de transport alternatifs à la route (toujours d'actualité mais difficilement généralisable), car d'autres axes de progrès ont été identifiés sur la globalité de la chaîne logistique : - En amont : massification des volumes de sourcing, optimisation des départs, prise en compte de la situation géographique des fournisseurs, choix de modes de transport
- En aval : raccourcissement des réseaux de distribution par la concentration des plateformes logistiques, recherche du point d'équilibre dans la gestion de stocks.
L'implantation de plateformes permettant le recours au rail, mais aussi l'accès des salariés par transports en commun sont à l'étude. Et enfin, le volet énergétique avec des bâtiments plus économes par l'isolation et le recours à des énergies renouvelables et moins polluantes. Même si l'activité transport / logistique est encore très loin de l'optimum, certains pionniers ont déjà entrepris des actions concrètes et commencent à en récolter les fruits, notamment en termes de promotion de l'image de l'entreprise mais aussi de réduction des coûts : une bonne rationalisation du sourcing peut engendrer une baisse de 10% des coûts de transport et l'isolation d'un bâtiment peut réduire les coûts énergétiques de 15% ! Selon la filière, chacun peut trouver des solutions adaptées à ses activités : chez un brasseur, le recours au rail et la réorganisation du circuit logistique pour raccourcir les trajets routiers ont permis 40% de réduction d'émissions de CO2. Des collectivités et des entreprises de messagerie utilisent des camions électriques et hybrides pour les livraisons urbaines : la seule formation des conducteurs à l'écoconduite permettrait d'économiser jusqu'à 15% de carburant
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