 | Atmosphère Internationale
la lettre de veille stratégique du commerce international
| Thème | SOCIAL / ETHIQUE - ENVIRONNEMENT | | Pays | BRESIL / MONDE | Date | décembre 2009 | | |
Sourcing responsable : le cuir d'Amazonie sent le brûlé ... | |
Synthèse : En juin 2009, Greenpeace a publié un rapport choc intitulé "Le massacre de l'Amazonie". Principalement mis en cause, l'élevage du bétail pour la viande et le cuir responsable à lui seul de près de 80% du déboisement de la forêt primaire, loin devant la culture intensive du soja.
Un important travail de recherche et d'analyse des flux a permit à l'ONG de relier les fermes responsables de la déforestation aux acheteurs de viande et de cuir. Le rapport, appuyé d'actions, de manifestations et de pétitions, a poussé bon nombre d'acteurs à agir : - Des marques textiles majeures ont sommé leurs fournisseurs d'améliorer la transparence en créant des moyens de traçabilité efficaces pour surveiller l'origine des cuirs.
- Certaines enseignes de la grande distribution ont suspendu leurs achats en provenance des exploitations incriminées.
- D'autres ont exigé de payer les factures sous condition d'être accompagnées du document GTA (Guide de Transit Animal) notifiant le lieu d'élevage et les mouvements géographiques de chaque tête de bétail brésilien.
- Des organismes financiers ont commencé à intégrer les critères environnementaux dans l'attribution de leurs prêts (un prêt de 90 millions d'euros visant à financer des projets d'expansion d'abattoirs a été annulé).
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Avis de l'expert : Entre croissance et préservation des ressources, il semble que le Brésil ne soit pas à une contradiction près : le Président Lula a lancé l'année dernière le "Fonds pour l'Amazonie" dans l'idée de préserver la forêt; en parallèle si le développement de l'élevage du bœuf brésilien se poursuit selon les ambitions du pays, la déforestation n'est pas prête d'être endiguée ...
Suite à la publication du rapport, certains distributeurs ont déclaré ne pas avoir soupçonné participer à la déforestation avant d'avoir eu connaissance du rapport de Greenpeace ! Les flux se sont-ils complexifiés au point que les distributeurs ignorent l'origine de leurs marchandises ? Même si l'argument constitue un alibi facile, ce n'est pas impossible.
En attendant la création de filières organisées, les acteurs engagés tentent de prendre des mesures d'urgence pour se soustraire au courroux des ONG et de l'opinion publique.
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 E. REBOULET | | Source(s) : Novethic / Greenpeace (sept-oct 2009) | | | | |