Atmosphère Internationale
la lettre de veille stratégique du commerce international
 Thème MARCHES & TENDANCES
 Pays UE / USA  Date février 2009

Secteur automobile : les équipementiers en première ligne ...

Synthèse : Le panorama du secteur automobile mondial apparaît bien assombri pour les équipementiers, tant en Europe qu'aux Etats-Unis :

Côté européen :
En Allemagne, Volkswagen a battu ses records de vente en 2008 grâce aux marchés émergents : la " voiture du peuple " a enregistré + 8 ,9% au Brésil, +12% en Chine et + 47% en Inde.
Pendant ce temps, les sous traitants trinquent, affichant une baisse des commandes de 40% depuis le mois de novembre, dont certaines annulées brutalement.
Diversification, déploiement de "lean management", réduction d'effectifs, mise en place de chômage partiel ou technique, travail en flux tendus, regroupement sectoriel, ... Tous sont tenus d'attendre la fin des stocks pour bénéficier d'une nouvelle visibilité sur les commandes et l'avenir.

En France, un fonds de soutien attendu par les constructeurs devrait venir en aide de ceux qui innovent et développent la voiture "verte".

Côté américain :
GM Motors et Chrysler ont réussi à décrocher fin décembre un prêt de plus de 13 milliards d'euros, sans engagement de partage avec leurs sous-traitants. Pourtant, les équipementiers américains représentent plus de 25% des achats des fabricants automobiles, détiennent plus de 40% de la R&D et sont le premier employeur du pays, générant 4,5 millions d'emplois induits.
Avis de l'expert : La période de crise économique révèle le rôle déterminant de tout un réseau de sous-traitance dont la seule faiblesse pourrait être le manque de diversification et la dépendance qui en découle vis-à-vis d'un marché sectoriel restreint.

Pourtant, l'anticipation de la crise et les adaptations apportées aux organisations industrielles au sein de ces PME serait à donner en exemple aux fabricants automobiles qui ont préféré surfer sur la vague de la voiture à essence, en négligeant les marchés d'avenir de la voiture électrique ou alternative.

Pourquoi les gouvernements préfèrent-ils financer les constructeurs plutôt que l'ensemble du réseau de sous-traitance ? Ne serait-il pas profitable de leur accorder une aide ciblée en échange d'une stratégie de développement à l'international indépendante des seuls constructeurs européens ? Ces derniers ont peut-être peur de ne pas y gagner au change ...
Imprimer  A. LE ROLLAND
Source(s) : L'Usine Nouvelle (15/01/09)
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