Atmosphère Internationale
la lettre de veille stratégique du commerce international
 Thème COMMERCE INTERNATIONAL
 Pays MONDE  Date janvier 2012

OMC : un bilan 2011 en demi-teinte...

Synthèse : 4 nouveaux pays membres, un accord sur les marchés publics signé par 42 pays et des mesures pour faciliter l'adhésion des pays les moins avancés… L'OMC tient à prouver que le commerce mondial ne peut pas fonctionner sans elle ! Toutefois, l'impasse du Cycle de Doha représente un lourd passif dans le bilan.

La 8ème conférence ministérielle de l'Organisation Mondiale du Commerce s'est tenue du 15 au 17 décembre à Genève. Elle a travaillé à une clôture positive de son activité 2011 avec 3 avancées notoires :
  • La Russie, le Vanuatu, les Samoa et le Monténégro sont désormais membres du "club".

  • 10 ans de négociations pour aboutir à un accord sur les marchés publics et des milliards de dollars d'investissement à la clé.

  • Donner la parole aux pays les moins puissants économiquement et commercialement, afin qu'ils puissent participer aux grandes décisions d'orientation du commerciale mondial.
Le directeur général de l'OMC, Pascal Lamy, maintient la priorité donnée au libre échange mondial et à la réduction des barrières projectionnistes des marchés.
Avis de l'expert : Le Cycle de Doha ne doit pas se terminer sur un échec... et à défaut d'avancer sur les grands enjeux, l'OMC tente de maintenir une dynamique !

Un bilan bien modeste que nous avons évoqué au cours de notre Web conférence du 15 décembre dernier sur les rétrospectives et perspectives du commerce mondial (vidéo et support du webinar disponibles sur demande auprès de notre service formation).

Les forces financières mondiales en jeu dépassent largement les enjeux du commerce. L'OMC perd de son pouvoir de négociation : elle tente de compenser cette situation par l'adhésion de puissances économiques significatives (la Russie est la 6ème économie mondiale) afin de parler au nom du plus grand nombre d'acteurs économiques.

En agissant de la sorte, elle perd de sa capacité à fédérer et devient une vaste arène où s'affrontent les lobbys, et où le consensus devient quasi impossible. Force est de constater depuis ces dernières années que les Etats ou groupes de pays privilégient les négociations bilatérales : ils se servent de ce levier pour modifier la position du curseur réglementaire en leur faveur.
Imprimer  A. LE ROLLAND
Source(s) : OMC (21/12/2011)
Tous droits réservés © ACTE International (2012)  |  www.acte-international.com