
En négociation depuis quatre ans, Bruxelles et Wellington ont conclu, le 30 juin, un accord de libre-échange qui pourrait gonfler leurs échanges bilatéraux de 30 %, en particulier dans le secteur agricole.
Débutés en juin 2018, les pourparlers en vue d’un accord de libre-échange entre l’Union européenne et la Nouvelle-Zélande ont abouti le 30 juin 2022. Il faudra néanmoins un peu de patience avant son entrée en vigueur, les textes n’ayant pas encore été publiés. Ce traité dit « de nouvelle génération » inclut des règles environnementales et sociales, notamment pour être en phase avec l’Accord de Paris sur le climat, les normes de travail de l’OIT, la protection de la vie marine ou encore l’égalité hommes-femmes.
Concrètement, cet accord, qui prévoit l’élimination de tous les droits de douane, pourrait augmenter la valeur des exportations néo-zélandaises vers l’UE d’environ 1 milliard d’euros par an d’ici à 2035, en particulier dans le secteur agricole. Devant l’inquiétude des agriculteurs européens face à l’arrivée de ces produits (notamment la viande) sur le marché, Bruxelles affirme que de nombreuses importations néo-zélandaises seront soumises à quotas.
L’UE est le troisième partenaire commercial de la Nouvelle-Zélande, derrière la Chine et l’Australie.
Ce partenariat avec Wellington pourrait également permettre à Bruxelles de relancer les discussions commerciales avec l’Australie, interrompues à l’automne 2021 en raison de tensions entre Paris et Canberra (cf. UE / Australie : report des négociations commerciales). Le temps est d’ailleurs à l’apaisement entre ces deux pays puisque le président français a accueilli le Premier ministre australien le 1er juillet dernier.
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Sources : Les Echos | European Commission
Rédacteurs : S. SERVIERE | D. LE GRAS