
Alors que les institutions et entreprises occidentales du secteur textile cherchent à bannir le coton issu du travail forcé des Ouïghours de leurs chaînes d’approvisionnement (cf. Etats-Unis : saisie des produits chinois originaires de la province du Xinjiang et cf. RSE : interdiction européenne des produits issus du travail forcé), un problème de taille apparaît : celui de la traçabilité de cette matière première. La marque suisse Mammut partage publiquement son analyse de la situation :
Aujourd’hui, la Chine est le premier pays fournisseur de coton au monde. 90 % de ce coton chinois est produit dans la province du Xinjiang, berceau de l’ethnie ouïghoure, mais seule une infime partie est exportée directement de cette région. Ainsi, le seul fait de ne pas acheter de coton directement dans cette zone ne garantit pas aux marques du secteur textile de ne pas en retrouver dans les vêtements qu’elles commercialisent. En effet, la chaîne d’approvisionnement du coton est complexe et l’origine des fibres bien souvent opaque.
En 2019, une équipe de recherche américaine a étudié la façon dont les fibres originaires du Xinjiang pouvaient entrer dans les supply chains des entreprises occidentales alors que ces dernières n’avaient aucune relation commerciale directe avec les usines de cette partie du monde. Il s’avère que les fibres, bien souvent transformées en fils, textiles et vêtements finis, sont finalement expédiées d’autres provinces chinoises.
De la même manière, espérer contourner le problème en se tournant vers d’autres pays pour s’approvisionner en coton est illusoire… Au Bangladesh, par exemple, qui ne dispose pas localement de cette matière première, les sites de transformation importent le coton d’autres pays, bien souvent de Chine… L’an dernier, une étude de l’Université britannique Sheffield Hallam a démontré que beaucoup d’usines au Vietnam et dans d’autres pays tiers utilisaient du coton chinois, sans preuve de traçabilité, pour fabriquer des produits intermédiaires et fournir plus d’une centaine de marques internationales.
Aujourd’hui, des solutions de traçabilité commencent à émerger pour remonter le plus précisément possible à l’origine du coton, grâce à des initiatives comme le label GOTS (Global Organic Textiles Standard), Cotton Connect, Better Cotton…
Certains fournisseurs de textile commencent également à proposer un traçage par QR code permettant de se mettre en contact avec les petits producteurs, notamment en Inde et en Tanzanie. Le client final entre alors en lien direct avec les plantations, il fournit des semences et garantit l’achat de la récolte.
Pour aller plus loin…
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