Après des semaines de tensions et de perturbations, les syndicats des ports et docks français ont annoncé la suspension de leur mouvement social jusqu’au 25 mars prochain. La grève pourrait reprendre en avril si les négociations avec le gouvernement et les représentants patronaux ne sont pas concluantes.
Depuis janvier, la reprise de la grève perlée dans les ports français engendre de fortes perturbations dans toute la chaîne logistique. Vendredi 14 mars, les syndicats des ports et docks nationaux ont annoncé la suspension de leur mouvement social jusqu’au 25 mars prochain, suite à des discussions avec les ministères concernés et les représentants patronaux. La totalité des actions prévues est donc annulée sur cette période. La nouvelle a été accueillie avec soulagement par les acteurs de la filière, sachant qu’une grève de 72 heures consécutives était initialement organisée entre le 17 et le 19 mars, doublée d’une opération « Port mort » le 18 mars.
Rappelons que les principales raisons de ce mouvement étaient la contestation de l’application de la réforme des retraites au secteur portuaire, notamment l’âge de départ à la retraite, et la reconnaissance de l’exposition à l’amiante, les syndicats réclamant un aménagement spécifique pour les travailleurs exposés à ce matériau.
Une assemblée générale des organisations syndicales est prévue le 25 mars pour évaluer l’évolution des discussions et déterminer les actions futures. Les syndicats ont exprimé leur volonté de poursuivre les négociations, tout en prévenant que de nouvelles mobilisations pourraient survenir si les discussions n’aboutissent pas à des solutions satisfaisantes.
Si cette accalmie redonne momentanément un peu de souffle aux activités portuaires, permettant de rétablir partiellement la fluidité des échanges commerciaux, la situation ne tient qu’à un fil. L’incertitude persiste quant aux marges de négociations et à l’avenir de la réforme des retraites dans le secteur. Si les conclusions des discussions ne sont pas au goût des syndicats, bien décidés à faire entendre leurs droits, le mouvement pourrait repartir de plus belle en avril. Les prochaines semaines seront donc déterminantes.
Réseau ACTE International


