30 octobre, 2025
Washington renforce ses partenariats lors du sommet de l’ASEAN

Le sommet de l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) s’est ouvert le 26 octobre 2025 à Kuala Lumpur, en Malaisie.

À l’occasion du sommet, le président américain Donald Trump a conclu plusieurs accords bilatéraux avec la Malaisie, la Thaïlande et le Cambodge, après avoir également signé un accord de cessez-le-feu entre ce dernier et la Thaïlande.

Les accords signés prévoient un plafonnement réciproque des droits de douane entre les États-Unis et ces trois pays à 19 %, contre 25 % initialement envisagés. L’objectif est de préserver le volume des exportations vers les États-Unis, estimé à plusieurs dizaines de milliards de dollars par an.

L’un des volets majeurs de ces accords porte sur l’approvisionnement en terres rares, un enjeu stratégique pour l’industrie américaine. La Malaisie s’est engagée à lever les quotas sur ses exportations, permettant ainsi aux États-Unis de contourner les restrictions imposées par la Chine. Le pays prévoit également d’accélérer le développement de son secteur des minéraux critiques, en partenariat avec des entreprises américaines, notamment par la prolongation des licences d’exploitation afin d’accroître la production.

La Malaisie possède environ 16,2 millions de tonnes de réserves inexploitées de terres rares. Un moratoire sur les exportations de minerais bruts, en place depuis 2024, vise toutefois à encourager leur transformation sur le territoire national.

Les États-Unis cherchent ainsi à sécuriser leurs chaînes d’approvisionnement en minéraux critiques, face à la domination de la Chine dans ce secteur. Pékin, qui détient un quasi-monopole sur la production mondiale de terres rares, a récemment renforcé ses restrictions à l’exportation de technologies liées à ces minerais, alimentant de nouvelles tensions commerciales avec Washington.

En réponse, les États-Unis ont conclu un protocole d’accord non contraignant avec la Thaïlande afin de renforcer leur coopération dans le commerce des terres rares. Parallèlement, l’Union européenne multiplie elle aussi les initiatives pour réduire sa dépendance vis-à-vis des approvisionnements chinois.

Ces accords traduisent la volonté des États-Unis de diversifier leurs sources d’approvisionnement en terres rares et de limiter leur dépendance à la Chine, tout en consolidant leurs partenariats économiques avec l’Asie du Sud-Est.

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Rédacteur : Badre KABBAJ