Face aux vagues de canicule de plus en plus fréquentes, un décret paru le 1er juin 2025 vient renforcer les obligations des employeurs en matière de prévention des risques liés aux épisodes de chaleur intense.
Le dérèglement climatique et ses épisodes caniculaires font peser un réél danger sur la santé des travailleurs, qu’ils soient en extérieur (chantier, agriculture, logistique…) ou en intérieur dans des locaux mal ventilés où la température peut parfois devenir critique. Un nouveau décret (Décret n° 2025-482 du 27 mai 2025), paru le 4 juin au Journal officiel et entrant en vigueur le 1er juillet 2025, fixe de nouvelles obligations pour les employeurs en cas de chaleur intense et les introduit, pour la première fois, dans le Code du Travail.
Ce texte impose désormais aux employeurs d’évaluer et de prévenir les risques liés à la chaleur dans un Document Unique d’Evaluation des Risques Professionnels (DUERP). Les mesures sont proportionnelles aux niveaux d’alerte météo (jaune, orange ou rouge) et adaptées aux spécificités des postes concernés. Le ministère du Travail précise que cette réforme structurelle de la prévention vise à passer d’une gestion ponctuelle à une logique d’anticipation.
Parmi les actions concrètes obligatoires pour les entreprises, on retrouve :
- l’adaptation des horaires : aménagement des temps de travail pour éviter les pics de chaleur,
- la mise à disposition de points d’eau : obligation de fournir au moins 3 litres d’eau fraîche par jour aux salariés, surtout en cas d’absence de point d’eau courante,
- l’aménagement des locaux et postes : dispositifs d’ombrage, ventilation, brumisation, vêtements respirants,
- Formation et information : une sensibilisation aux signes de coup de chaleur (maux de tête, vertiges, crampes), gestes de secours et procédures d’urgence,
- protection des personnes vulnérables : une attention particulière est portée aux femmes enceintes, aux travailleurs âgés ou atteints de pathologie chroniques.
Ce décret entrant en vigueur dès le 1er juillet, les employeurs ont peu de temps pour revoir leur évaluation des risques et adapter leurs pratiques à la veille d’un été qui s’annonce particulièrement chaud.


